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Quelle est la vraie qualité de l'air en Wallonie?
Greenpeace et des citoyens wallons mènent l'enquête

 

De mi-août à mi-septembre, Greenpeace lance une campagne de mesure de la qualité de l'air dans les six plus grandes villes wallonnes. Les résultats seront communiqués début octobre et pourraient démontrer comment la qualité de l'air est systématiquement sous-estimée en Wallonie. Greenpeace espère ainsi informer les citoyens et faire réagir les autorités wallonnes quant à l'urgence du problème.

 

Pendant quatre semaines, 74 citoyens volontaires installeront à leur fenêtre un dispositif de mesure de la qualité de l'air [1] dans le centre-ville de Tournai, Mons, Charleroi, La Louvière, Namur et Liège. Les participants habitent dans des rues où le trafic routier est important afin d'obtenir des données représentatives de la pollution en centre urbain. En effet, des données sur la qualité de l'air en Wallonie sont déjà disponibles, mais elles proviennent de stations de mesure éloignées des zones urbaines, voire implantées en zones rurales.

 

"Ces mesures citoyennes permettront d'offrir des données représentatives de la qualité de l'air à laquelle sont exposés beaucoup d'habitants de ces villes wallonnes. Les mesures officielles ne montrent pas les taux de pollution auxquels les citadins sont quotidiennement exposés et nous voulons rectifier cela", commente Elodie Mertz, chargée de campagne Qualité de l'air et mobilité chez Greenpeace.

 

"La qualité de l'air est une problématique déjà très discutée en Flandre et à Bruxelles, mais encore assez peu en Wallonie", continue Elodie Mertz. Greenpeace récupérera les résultats des analyses des données récoltées début octobre [3] et espère que les politiciens, à la veille des élections communales, prendront enfin au sérieux l'énorme impact que la pollution de l'air a sur la santé des citoyens et plus particulièrement sur celle des enfants, plus vulnérables que les adultes.

 

Les Wallons aussi ont droit à un air sain
Les autorités locales peuvent faire bouger les choses, notamment en commençant par faire sortir de leurs rues la source principale du dioxyde d'azote, le diesel, dont les effets sur la santé humaine sont néfastes.[4] "Bruxelles a mis en place depuis cette année une zone à basses émissions et envisage maintenant un ban des voitures diesels avant celles à l'essence. Anvers a instauré sa zone à basses émissions en 2017. Il est temps que les villes wallonnes agissent aussi pour la santé de leurs citoyens", insiste Elodie Mertz.

 

Avec ces mesures, Greenpeace veut aussi sensibiliser les citoyens. "Nous souhaitons conscientiser le plus de personnes possibles sur le problème que représente un air insalubre. Certains pensent que la pollution de l'air ne concerne pas la Wallonie. Il n'y a pourtant aucune raison que les concentrations de polluants en Wallonie soient miraculeusement plus basses qu'à Bruxelles ou dans les villes flamandes et européennes où les émissions de dioxyde d'azote dues aux voitures diesel sont élevées. Or, les citoyens wallons ont le droit de respirer un air qui ne les rend pas malades", conclut Elodie Mertz.

 

Notes:
[1] Deux tubes sont accrochés à l'aide de colsons à un panneau pointu semblable aux panneaux immobiliers. Tournés vers le bas et ouverts, les tubes récoltent la pollution atmosphérique et plus particulièrement les dioxides d'azote (NO2). Le NO2 est le meilleur indicateur pour la pollution du trafic automobile.


[2]
www.monairmonecole.be


[3] Comme pour la campagne de Greenpeace "Mon air, mon école", le bureau d'ingénieurs néerlandais Buro Blauw, spécialisé dans les mesures de la qualité de l'air, se chargera de l'analyse des données récoltées. Les résultats seront communiqués début octobre, un moment qui coïncide avec la sortie des résultats de Curieuze Neuzen, une grande étude de la qualité de l'air avec 20.000 citoyens en Flandre. https://curieuzeneuzen.be/


[4] Voir le résumé de l'étude l'Institut tropical et de santé publique suisse "Les risques de l'exposition au NO2 pour la santé humaine - Une brève revue des études récentes", réalisé à la demande de Greenpeace. http://www.greenpeace.org/belgium/fr/vous-informer/rapports/Respirer-est-dangereux---Les-effets-du-NO2-sur-la-sante-humaine/