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Ce matin, une vingtaine d'activistes de Greenpeace ont bloqué l'entrée principale du siège d'Engie Electrabel pour rappeler le principe du pollueur –payeur à appliquer pour les déchets nucléaires en Belgique. Devant les différentes portes d'entrée, les activistes ont déposé de l'argile, installé des fûts nucléaires et déployé des bannières rappelant: "Ce sont vos déchets".

 

"La menace que ce soit aux citoyens de régler la facture des déchets nucléaires est de plus en plus palpable", s'inquiète Eloi Glorieux, expert nucléaire de Greenpeace. "Engie doit conserver l'entière responsabilité financière de ses déchets et le gouvernement belge doit imposer des garanties absolues afin que suffisamment d'argent soit disponible dès que nécessaire."

 

Un rapport d'experts indépendants - dont Alex Polfliet - a récemment montré que le fonds Synatom n'offrait pas de garanties suffisantes. Selon eux, le scénario le plus sûr pour éviter aux citoyens belges de mauvaise surprise provenant de cette multinationale française est la création d'un Fonds national pour les provisions nucléaires, alimenté par l'opérateur mais indépendant de lui. [1]

 

"S'ils veulent s'assurer de bien faire leur travail, les ministres Marghem et Peeters doivent donc aller au-delà des changements cosmétiques actuellement sur la table", souligne Eloi Glorieux.

 

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Cette image et d'autres seront disponibles pour être téléchargées au cours de la journée via ce lien. Elles sont libres de droit mais les copyrights doivent être mentionnés correctement.

 

La question de la gestion de ces déchets nucléaires inquiète également la société civile. Une analyse critique publiée aujourd'hui par Bertrand Thuillier, professeur associé à l'université de Lille, démontre que l'enfouissement géologique irréversible tel qu'actuellement imaginé par le gouvernement belge n'est pas une solution tenable à long terme. [2]

 

"Il n'existe en fait aucune solution assez sûre aujourd'hui pour gérer les déchets nucléaires à long terme. Or, nous ne pouvons pas emprisonner les générations futures dans les limites de nos connaissances actuelles", plaide Eloi Glorieux. "La priorité doit donc être de sécuriser le stockage temporaire et de garantir l'application du principe que le pollueur paye. Et, ici, le pollueur, c'est Engie." [3]

 

Greenpeace, l'expert Alex Polfliet et le professeur Bertrand Thuillier viendront exposer la situation du Fonds Synatom et les failles du projet actuel de l'enfouissement géologique irréversible en Belgique au Parlement fédéral le mercredi 21 novembre prochain.

 

Notes:
[1] Rapport commandé par Greenpeace et réalisé par les experts de Zero Emission Solutions.
[2] Analyse commandée par Greenpeace et réalisée par le professeur Bertrand Thuillier.
[3] Ce principe est très pertinent dans le cas du secteur nucléaire. Le plutonium (Pu-239), par exemple, est un élément radioactif artificiel qui n'est produit que dans les combustibles usés des centrales nucléaires. Extrêmement radioactif, l'inhalation de 7 microgrammes à peine provoque notamment le cancer du poumon. Le plutonium doit donc, pour des raisons de sécurité sanitaire, être écarté de la biosphère près d'un quart de million d'années (244.000 ans). Or, sans énergie nucléaire, cette matière n'existerait pas.