Rassemblement de soutien à Julian Assange. Acte 151 28 fév 2022

PROCHAIN RASSEMBLEMENT 28  FEVRIER de soutien à Julian Assange

• PLACE DE LA MONNAIE A BRUXELLES DE 17 A 19h.
• PLACE DE L'ANGE A NAMUR DE 17 A 18h.

AGENDA COMPLET SOUS LE TEXTE ET LES LIENS !

"Ma tâche n'est pas d'être impartial entre les tortionnaires et les victimes. Au contraire, je dois crier au scandale et insister sur la justice... Toute autre attitude ferait de moi un traître à ma vocation."                                                                                                                                                                  Nils Melzer

 

Bonjour à toutes et tous,

 

???? Pour ce 151e rassemblement, les conditions météo pouvaient faire craindre une faible participation. 

Et de fait à Namur comme à Bruxelles nous étions un peu moins nombreux que d'habitude.                                                 

Mais la récolte de signatures, avant la clôture de la pétition, a motivé les présents et nous en avons récolté de nombreuses.

Nous approchons des 5000...

Cette pétition a été ouverte pour être déposée au parlement fédéral en soutien aux députés qui bougeraient, bougeront, bougent.

Rendez-vous a été demandé pour la déposer comme prévu mais comme il n'y a pas encore de réponse, utilisons chaque jour restant pour en récolter davantage.
Les 5000, nous pouvons peut-être les atteindre !

Cette pétition signée par des citoyens de tous les horizons montrent que quand l'enjeu concerne des droits fondamentaux comme celui de l'information et la justice, il est possible d'agir de concert pour les défendre. Nous ne demandons rien d'autres aux députés qui sont censés nous représenter.  

Nabil Boukili et Samuel Cogolati ont des projets de soutien et la volonté d'agir, ce que nous espérons maintenant c'est qu'ils pourront agir ensemble car c'est seulement ainsi qu'ils pourront convaincre d'autres à voter positivement.

???? Cette période d'attente durant laquelle peu d'informations filtrent est particulièrement difficile.
Nous attendons la décision de la Cour Suprême ; accepter ou non l'appel, puis ce sera l'examen de l'appel s'il est accepté, puis... un autre appel, un appel incident ? On peut imaginer plusieurs scénarios. 

Mais la réalité est celle de l'attente, pour nous mais surtout pour Assange et ses proches. 

Une attente pénible pendant laquelle il est inacceptable qu'Assange reste en prison. 

Continuons de réclamer la libération conditionnelle d'Assange.

De plus dans la situation de grande tension politique actuelle, la crainte est de plus en plus grande de voir l'accusation des Etats-Unis envers Assange rester inébranlable. Cette accusation est politique et à la suite des Etats-Unis dans tant de domaines, les pays de l'Union Européenne ne sont sans doute pas loin de penser que le journalisme doit être contrôlé.

Je repense sans cesse à la phrase d'Assange : "Si les guerres peuvent être commencées par des mensonges, la paix pourrait être atteinte par la vérité" .
Dans une telle situation, le rôle des journalistes est essentiel, donner des informations aux citoyens afin qu'ils puissent comprendre la situation et agir.

C'est loin de ce que nous voyons. 

???? Ce mercredi 23 février se tient l'audience d'appel interjeté par Craig Murray à la suite de son emprisonnement pour des faits de journalisme.
On se souvient qu'il avait été condamné parce que ses écrits auraient permis l'identification de victimes par recoupements, "l'identification en puzzle", notion indéfinissable. On sait aussi que l'argumentation de la juge Dorian était basée sur une distinction entre "nouveaux médias" et "médias traditionnels", une distinction qui induit que les grands médias seraient plus éthiques que les nouveaux et mériteraient protection tandis que les seconds ne la mériteraient pas.

Au cours de son procès, il n'a pas été considéré comme un journaliste parce que ne faisant pas partie des grands médias. 

C'est ce qu'il va contester lors de cet appel.

Cette distinction n'existe pas dans la loi et Craig Murray insiste sur le grand risque que son introduction représenterait.

Cette situation n'est pas un problème qu'en Ecosse, jeter l'opprobre sur les "nouveaux médias" se pratique chez nous aussi. 

Le Soir a, très récemment, basé toute une campagne publicitaire sur cette différence. Le média traditionnel, dont il fait partie, disant toujours la vérité par rapport aux nouveaux médias, même pas cités en fait, assimilés uniquement aux "fakes news".

Le journaliste Alexandre Penasse de Kairos, assimilé à un média non traditionnel, se voit refuser le renouvellement de sa carte de presse. 

ce ne sont que des exemples mais qui donnent à réfléchir. Il est clair que l'accent mis sur la distinction entre grands médias et nouveaux médias semble permettre d'éviter de chercher à différencier vérités et mensonges. 

C'est une question importante pour défendre le journalisme. Il s'agit de l'information des citoyens, il s'agit de les considérer comme capables de réfléchir ou comme simplement susceptibles de répondre à des injonctions...

Cet appel dans le procès de Craig Murray donne à réfléchir, l'audience ne sera pas public mais on peut être certain que Craig Murray nous en donnera un compte-rendu qui nous permettra de réfléchir !