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[…]Le Nouvel Observateur : Lorsque les Soviétiques ont justifié leur intervention en affirmant qu’ils entendaient lutter contre une ingérence secrète des Etats-Unis en Afghanistan, personne ne les a crus. Pourtant il y avait un fond de vérité. Vous ne regrettez rien aujourd’hui ?

Zbigniew Brzezinski : Regretter quoi ? Cette opération secrète était une excellente idée. Elle a eu pour effet d’attirer les Russes dans le piège Afghan et vous voulez que je le regrette ? Le jour où les Soviétiques ont officiellement franchi la frontière, j’ai écrit au président Carter, en substance : « Nous avons maintenant l’occasion de donner à l’URSS sa guerre du Vietnam. » De fait, Moscou a dû mener pendant presque dix ans une guerre insupportable pour le régime, un conflit qui a entraîné la démoralisation et finalement l’éclatement de l’empire soviétique.

Le Nouvel Observateur : Vous ne regrettez pas non plus d’avoir favorisé l’intégrisme islamiste, d’avoir donné des armes, des conseils à de futurs terroristes ?

Zbigniew Brzezinski : Qu’est-ce qui est le plus important au regard de l’histoire du monde ? Les talibans ou la chute de l’empire soviétique ? Quelques excités islamistes où la libération de l’Europe centrale et la fin de la guerre froide ?
Interview dans le Nouvel Observateur, janvier 1998, https://www.les-crises.fr/oui-la-cia-est-entree-en-afghanistan-avant-les-russes-par-zbigniew-brzezinski/

La réaction de l’ »Occident » (l’Europe, l’Amérique du Nord…) au retour des fondamentalistes islamistes est à mettre en parallèle avec la façon dont il l’a soutenu sans sourciller lorsqu’ils luttaient contre le régime socialiste.
La racine des désastres que subit le peuple afghan ne se trouve nulle part ailleurs : le soutien massif financier et militaire aux pires éléments rétrogrades de la société afghane pour mettre à bas très consciemment les efforts d’émancipation et de progrès portés par les socialistes afghans dans les années 80. Car notre vision tronquée de l’histoire nous fait oublier ce fait essentiel que le gouvernement socialiste mis en place en 1978 n’est pas une création artificielle de l’envahisseur soviétique, mais était porté par les Afghans eux-mêmes dans la volonté de sortir leur pays du féodalisme. C’est cela qu’à l’époque les USA et leurs alliés ont torpillé sans état d’âme. Que valent leur lamentations aujourd’hui ? Comme le disait très joliment un de mes camarades et amis, « quand on a séché les larmes du crocodile, il reste le crocodile »

Révélateur de l’état d’esprit général, la perle glissée en passant dans l’édito du Soir du 17 : « la super puissance américaine, seule garante des progrès démocratiques et sociaux afghans … » : les crimes de guerre, les bombardements massifs, le soutien a une clique ouvertement corrompue, ont sûrement fait plus au yeux des Afghans pour la détourner des valeurs (démocratie, émancipations..) dans lesquels ces crimes étaient bien emballés

image004Kaboul sous le joug communiste

A relire maintenant, le florilège réuni dans le Monde Diplomatique « Quand les jihadistes étaient nos amis »https://www.monde-diplomatique.fr/2016/02/SOUCHON/54701

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NVDR Deze informatie is afkomstig van “Comité Surveillance OTAN. Kleine opmerking: de ondertiteling van de foto spreekt van “joug soviétique” en is uiteraard ironisch bedoeld. De interventie van de SU gebeurde op vraag van de wettige (linkse) regering van Afghanistan.